livres d'artiste
de Joël Bastard
avec PATRICK DEVREUX, JOËL LEICK, EVELYN GERBAUD, TONY SOULIE, JEPHAN DE VILLIERS, BERNARD QUESNIAUX, ERIC COISEL, RICARDO MOSNER, MARIE L., JEAN ANGUERA, JEAN-LUC PARANT, GEORGES BADIN, JANE LE BESQUE, KOSCHMIDER, ALEXANDRE HOLLAN, PATRICIA ERBELDING, CHRISTIAN JACCARD, GLEN BAXTER, CHARLELIE COUTURE, CLAUDE VIALLAT, EDWARD BARAN, HUMBERTO POBLETE-BUSTAMANTE...
MARK ALSTERLIND, ISAO LLORENS ISHIKAWA, BERNARD ALLIGAND
MARK ALSTERLIND, ISAO LLORENS ISHIKAWA, BERNARD ALLIGAND
L'ÉTINCELLE RIEN NE REGARDE
Vient de paraître
avec des écritures de Jephan de Villiers
manuscrits à trois exemplaires
Collection Mémoires
AU BORD D'UNE IMMENSE PRAIRIE
Ce
que nous ne vivrons pas gît dans la bouche de l’autre. De la jeunesse, du sang,
de la souplesse décor et coulisses. La salive sans attendre noie le présent.
Nous pourrions perdre la tête pour un baiser. La retrouver dans l’assemblage
des deux songes. Dans la pénétration sensible des surfaces. Tout se passe là
dans l’os articulé. La langue vibre par delà les mots et rien ne s’oublie de
l’attirance première.
achevé d'écrire le 24 mars 2014
avec des crayons de Thierry Lambert
2 exemplaires manuscrits
Transports
avec des peintures de Claude Viallat
Collection Mémoires
30 exemplaires imprimés et 6 exemplaires manuscrits
La bouche devant les yeux, je m'avance et je parle.
Dans les verts ordonnés, les fibres optiques et lumineuses de la langue lèchent
les formes du paysage. Ma langue est dans la langue. C'est facile comme ma
langue est dans ta bouche. C'est l'expression d'un baiser. Avec le désir de
dire plus !
Seul dans un appartement, nous pouvons faire des
gestes en l’air, des gestes de dépit, des gamineries excentriques. L’on peut
discuter avec personne, à peine avec soi. Une émission radiophonique peut nous
faire pleurer en toute intimité. On peut réprimander une corneille sur le bas
bord d’une fenêtre. On peut se dire qu’il serait bon de rouler son chagrin dans
les bras d’une femme. On peut regretter la perte d’un ami et se laisser envahir
par la nuit noire.
Je
me souviens déjà de vous, de vos chemises et de vos cigarettes. De vos poèmes.
D’une musique dans la rue et de sa nuit. Je me souviens déjà de vous, de vos
yeux noirs et de leur lumière. Je me souviens déjà des femmes silencieuses et
décidées, assises contre les palissades. Je me souviens déjà de vous et d’un
fameux trottoir qui traversa le ciel une nuit d’été.
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